Contexte territorial
Les prises en charge des affections cancéreuses ont progressé au cours des dernières années. Cette évolution permet d’élargir le champ des interventions des professionnels de santé en oncologie, en proposant aux patients ainsi qu’à leur famille des soins de supports. La psycho-oncologie, qui est apparue dans les années 70, est à l’interface de l’oncologie, de la psychiatrie et de la psychologie. Elle intègre la dimension psychosociale aux soins dispensés en cancérologie à chaque temps de la prise en charge.
Objectifs de l’action
- Améliorer l’accès aux soins en santé mentale pour les patients suivis en oncologie.
- Améliorer la prise en charge oncologique des patients souffrant de troubles mentaux.
Déploiement de l’action
1. Améliorer la prise en charge de la santé mentale des patients suivis en oncologie
- Proposer une consultation pour avis diagnostic et/ou thérapeutique pour les patients suivis en oncologie (en présentiel ou en téléconsultation).
- Organiser une évaluation en addictologie si besoin (exemple : dépendance aux anxiolytiques ou morphiniques).
- Elaborer un document expliquant l’organisation des soins en psychiatrie avec les différentes possibilités de recours aux soins. Inclusion d’une liste régulièrement mise à jour des psychologues et psychiatres hospitaliers et libéraux exerçant sur le territoire de la CPTS Brest Santé Océane.
- Aide à la prescription des psychotropes et à l’analyse des interactions médicamenteuses (demande d’avis par mail ou par téléphone).
- Mettre en place des formations pour le repérage de la crise suicidaire.
- Coordonner les prises en charge sociales, psychiatriques et oncologiques.
2. Améliorer la prise en charge oncologique des patients souffrant de troubles mentaux
- Faciliter l’accès de ces patients aux dépistages organisés (cancers du col de l’utérus, colon, sein) pour les patients suivis en psychiatrie libérale et/ou hospitalière.
- Session de sensibilisation des acteurs de soins en psychiatrie aux comorbidités somatiques des patients suivis : Centres Médico-Psychologiques – par profession –, infirmiers VAD (visite à domicile), IPA (Infirmier en pratique avancée), IDEL, médecins généralistes.
- Faciliter la coordination entre les soignants de médecine générale, psychiatrie et somato-psychiatrie par la création d’un document partagé qui reprendrait les noms des médecins référents avec leurs coordonnées, les antécédents de traitements psychotropes et les directives anticipées.
- Proposer au psychiatre référent, ou au psychiatre filière onco-psy le cas échéant, de participer à la RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire) concernant son patient.
- Proposer une consultation psychiatrique spécialisée onco-psy avec évaluation de la faisabilité des soins en oncologie : dans quel cadre (hospitalisation programmée si doute sur la capacité d’observance ou d’organisation pour se rendre aux rendez-vous par exemple), qualité de vie, risque suicidaire etc. (à développer en fonction des différentes pathologies psychiatriques) et un retour oral et/ou écrit.
- Elaboration de protocoles en cas d’anxiété ou d’agitation par exemple, protocoles de surveillance du risque suicidaire, et réflexions sur les modalités d’un transfert en psychiatrie, à fournir aux IDEL, médecin traitant, ou équipe HAD le cas échéant.
- Mettre en place des formations sur les différentes pathologies psychiatriques (ex : troubles psychotiques et troubles de l’humeur) avec des conseils pratiques pour faciliter la prise en charge.
- Concernant « l’après-cancer » : identification d’un médecin référent informé des modalités de suivi en oncologie afin d’éviter les ruptures de soins.
- Coordonner les prises en charge sociales, psychiatriques et oncologiques.
Parcours oncopsychiatrie : 02 98 34 77 34 ; secretariat-psychiatrieliaison-cavaleblanche@chu-brest.fr